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Sous le chapiteau de toile de Cirque Plume, les lois terrestres de la physique semblent abolies en une drôle de confusion des genres : les statues prennent corps, les corps deviennent oeuvres d’art, et les tableaux s’animent. Légèreté et poésie sont de mise, fraîcheur et fantaisie de rigueur. Prétexte aux élucubrations poétiques de la troupe, la visite au musée vire bientôt à l’enchaînement de numéros de tous types : roue allemande, main à main, trampoline, acrobaties en tous genres... Certes, ’L’Atelier du peintre’ n’est pas de ces spectacles propres et sophistiqués qui laissent interdit et perplexe. Point de démesure avec le Cirque Plume, mais du talent à taille humaine, et des numéros sans prétention. Cela n’empêche pas - bien au contraire - le charme d’agir et la magie d’opérer. Jeux de lumière, effets d’optique et musiques d’ambiance viennent s’ajouter aux acrobaties des artistes pour un résultat plein d’inventivité. Mention spéciale à Tibo Tout Court, saisissant dans son numéro de jonglage musical. On ne peut également saluer la grande beauté de la scène finale, tableau où se mêlent humour, art et virtuosité.
Plus inégaux, les intermèdes humoristiques ont tendance à alourdir un peu la dynamique du spectacle et à mettre de la trivialité là où on espérait de la poésie. Et si certains font vraiment rire, d’autres - moins spirituels voire franchement lourdauds - semblent n’avoir pour seul but que de faire durer le spectacle. Résultat : on s’impatiente en attendant la suite. Une petite erreur de dosage qui altère un peu l’enchantement général. Reste que le Cirque Plume offre un joli moment dont voici la recette : un peu de folie, un peu de rêve, et beaucoup, beaucoup de fantaisie.
Marine Polselli