Xavier Le Roux
Le Cirque Plume, c’est tellement beau qu’on a envie que ça dure pour toujours ! Spectacle insolite fait par des artistes fantastiques, c’est du bonheur à l’état brut. Kudlak, membre de la troupe, livre les secrets d’un cirque simple et magique comme un rêve.
" C’est génial !, j’ai jamais vu un truc pareil !, ça déboule de partout ! ". Il n’y a pas à dire : tous les spectateurs qui sortent de la représentation du cirque Plume ne s’en remettent pas ! " Comment Ils font pour faire tant de trucs en même temps ?"
Pas si simple en effet. "À la base, j’écris la spectacle selon un certain concept, explique Kudlak, le clown Jongleur, l’un des fondateurs de la troupe. Mais il y a ensuite un dialogue permanent avec les autres artistes et, nous éliminons le plus rapidement possible les choses qui ne marchent pas." Car malgré les apparences, les artistes du cirque Plume ne laissent aucune place à l’aléatoire. Même si le spectacle évolue toujours. "II se peaufine au fur et à mesure que nous donnons des représentations." Le résultat est époustouflant, somme de tours de passe-passe à donner le vertige.
Au terme de près de cinq mois de répétitions, les artistes se sont mis en piste. " Nous jouons notre spectacle à peu près 150 fois par an. " Partout en Europe, de Paris à Bruxelles en passant par Lisbonne, Madrid, Rotterdam ou Londres. Partis en 1993, ils ne s’arrêteront qu’en décembre 1995.
Tout pour le spectacle
Le déplacement et la mise en place du cirque ne sont pas une mince affaire. "c’est une production très lourde à amortir, rajoute Kudlak. Il y a ici une soixantaine de personnes, dont quatorze artistes, six techniciens plateau, un chef technique, un technicien de maintenance, deux cuisinières. Sans compter les chauffeurs, les monteurs et l’administration."
Le Cirque Plume, c’est aussi six semi-remorques, dix-huit caravanes et deux poids lourds avec leur remorque. "c’est une véritable entreprise de création, de transport, de publicité et de production." Quasiment autonome. "Nous ne percevons que 13% de subventions, de la part de l’État et de la Région. C’est très peu car il ne s’agit pas d’un travail commercial mais d’un travail de création."
Kudlak ne se plaint pas. Lui et ses amis saltimbanques ont bien d’autres choses à faire. "Notre vie est tendue vers le spectacle. Toute notre énergie va vers lui. Le cirque demande une grande nécessité de disponibilité." Et c’est tellement bon de donner du bonheur aux gens…