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Les 1100 spectateurs du Colisée de Roubaix ont renoué avec l’univers cocasse et poétique du Cirque Plume.
Après " Plic Ploc ", superbe et poétique histoire d’eau, le cirque Plume, ...
précurseur du nouveau cirque français, fait un retour triomphal à Roubaix avec L’atelier du peintre. Sur scène, chevalet, tableau des Ménines de Vélasquez annoncent la couleur d’une création artistique. Nous sommes dans un atelier de maître ou un musée imaginaire. Espace singulier aux modèles hétéroclites où les tableaux, les outils s’animent, où les statues prennent vie et où des gardiens déjantés participent allégrement à cette fête de la couleur et du mouvement. Acrobates, danseurs, poètes, comédiens, musiciens, les doux dingues du Cirque Plume invitent à entrer dans la 4e dimension avec ce remake cocasse de Ma nuit au musée. Rêve éveillé où l’on retrouve leur univers décalé, farfelu, frappadingue. Pas d’histoire d’eau. Place au monde de l’art, de la peinture utilisée, suggérée, sublimée par des pigments, des ombres chinoises, des corps, des robes, de la fumée, des dessins tracés à la main, à la carabine, au bazooka, au ballon explosé. Évocations subtiles de Klimt, Ingres, Picasso ou Miro. Dans l’atelier du peintre, tout est médium et alimente cette fable fantastique. Le tableau est à la fois sur la toile et sur scène. C’est le musée imaginaire d’un art vivant aux compositions abstraites, drôles ou poétiques. Fresque monumentale, émotion artistique où chacun apporte sa touche au tableau final avant de souhaiter " une nuit soyeuse à franges d’or ". What else ?
Brigitte Lemery