Bruno Hurault
C’est sur l’île Piot que le Cirque Plume a dressé, l’espace du Festival, son chapiteau sang et or.
Dès l’entrée du sanctuaire franchie, on est saisi par l’odeur, la couleur, une ambiance autre.
Sur la piste, le sommelier-alchimiste prépare les derniers effets avant de céder la place.
Et tout va aller très vite, la Plume s’envole, frôle la pointe du Chapiteau, le temps marque une pause : place à la magie du cirque, que "Le Spectacle Commence".
Les numéros s’enchaînent, tous superbes, emplis de maîtrise, de grâce et de puissance. Les jongleurs, acrobates, danseurs, trapéziste, clowns rivalisent d’adresse.
Partant de bases "classiques", les numéros se transforment entre les mains de ces artistes. Chaque étape dans la construction, échappe petit à petit aux règles communément admises et on ne sait par quelle magie, l’humour, la poésie prennent le relais de la technique, place au rêve.
Les costumes formidables contribuent grandement à ce sentiment, mais on ne peut oublier cette musique qui trotte dans la tête, s’insinue au plus profond de nous mêmes. Car ils sont aussi musiciens, et les notes jonglent, montent et dansent sur le trapèze.
Du cirque vrai, pour les petits et les grands, pour les amoureux du geste et d’atmosphère subtile.
Pendant les rappels, une petite fille danse, Julos Beaucarne frappe dans ses mains, le public a pris possession du Cercle.