M. HERZOG
Le Lézard a invité, en collaboration avec l’Ircos, le cirque « Plume », un cirque pas comme les autres, qui s’est produit mardi et mercredi pour le plaisir des yeux des petits et grands enfants.
Que le spectacle commence sous le chapiteau de toile tissé au fil des revues. Il suffit aux jeunes saltimbanques d’apparaître et tout devient magie. Les verres de cristal posés devant eux vibrent sous leurs doigts. La féerie de l’instant se prolonge alors dans un rythme lent qui se fait tendresse et poésie, puis sur un rythme effréné par sa drôlerie et son humour. Sur des mélodies tziganes, sur des tempos jazzy, qui sont autant d’invitations au voyage, ces saltimbanques musiciens proposent un spectacle chatoyant et chaleureux. Se succèdent alors sur la piste aux étoiles, l’homme au fouet qui éteint les bougies en un éclair, des jongleurs qui jonglent avec balles, quilles, cerveaux et torches enflammés. Du déjà vu peut-être que ces acrobaties, mais ici, des petits riens subtils, des clins d’œil parsèment la mise en scène. La divine trapéziste suspendue dans les airs, la funambule glissant sur son fil sont des images-mirages qui exercent toujours la même fascination.
C’est un cirque différent que le cirque « Plume ». Un cirque sans animaux, ni dresseurs qui s’affirme par une certaine, légèreté. Elle se traduit dans une démarche délibérée de prendre le contre-pied du cirque traditionnel, sans se prendre au sérieux. C’est dans l’art et la manière de suggérer, de créer l’illusion que ce cirque invente.
Ces onze comédiens, tour à tour musiciens, jongleurs, clowns savent embraser les regards simplement, sans grands apparats, ce qui leur a valu un succès mérité à Paris, Mulhouse et maintenant Colmar.