Bulles de culture1er juillet 2017
La dernière saison du Cirque Plume : incroyable et magique
Présentée du 18 mai au 14 juin 2017 à Besançon, La dernière saison, ultime création du Cirque Plume, lisse ses plumes avant de déployer ses ailes pour une dernière tournée d’adieu. Notre avis sur ce spectacle coup de cœur de Bulles de Culture.
Synopsis :
Une troupe de joyeux compères qui sont musiciens, acrobates, contorsionnistes, s’anime pour un défilé d’étranges créatures sous les feuilles changeantes d’un arbre qui scande le rythme des saisons. La poésie côtoie le rire, et les prouesses, la simplicité de l’émerveillement. Riche en couleurs, en émotions, et fidèle à la joyeuse légèreté du cirque, le Cirque plume a fait briller les yeux et battre le cœur de Bulles de Culture !
La dernière saison : Une secrète alchimie
Un spectacle du Cirque Plume, c’est un savant équilibre entre danses, acrobaties, clowneries et musiques. Et dans La dernière saison, cet équilibre frôle une forme de perfection. Vous entrez sous chapiteau, et dès les premières minutes, c’est un esprit de troupe qui s’empare de la scène. Au fil des prestations, on découvre les talents de chacun, à la fois singuliers et pourtant aux facettes multiples. En cela, on se sent bien au cirque.
Cependant, ce qui fait le succès et l’identité du Cirque Plume, c’est bien d’être « plus » qu’un spectacle de cirque. On retrouve bien les acrobaties attendues (mât chinois, anneau aérien, funambulisme, contorsion) mais elles s’intègrent dans des tableaux musicaux, chorégraphiques, esthétiques d’une grande finesse et d’une poésie palpable. Couleurs, transitions, tonalités diverses, rien n’est laissé au hasard, et cela fait de La dernière saison un spectacle total incroyablement réussi.
Aux confins des mondes
Ce que l’on peut dire, c’est que La dernière saison offre à ses spectateurs un beau voyage. Les mondes qui se dévoilent sont à la fois oniriques et surprenants. D’étranges créatures qui pourraient être des elfes, des trolls dans une forêt merveilleuse. Des êtres endiablés dans une Afrique enchantée. Une fée qui concoure avec la lune. Des amoureux qui dansent sous des myriades de parapluies.
Chaque univers trouve une tonalité propre : des couleurs particulières, une atmosphère musicale singulièrement choisie. On passe ainsi d’un air de jazz à un orchestre tzigane, d’un morceau de rock à une chanson blues. Les morceaux s’enchaînent avec les tableaux et sont chaque fois surprenants dans leur justesse et leur complexité. Piano, percussions, saxophone, guitare, accordéon, trombone, basse ou contrebasse, et on en oublie ! Une grande variété d’instruments donnant ainsi vie et unité au spectacle.
Entre classiques et trouvailles
La dernière saison est une belle réécriture de tableaux qui peuvent paraître « classiques » : les amoureux et les parapluies, l’escale hawaïenne, le jeu avec la lune, la lutte contre le vent, la marche sur l’eau. Toutefois, le Cirque Plume ajoute sa touche personnelle à ces saynètes qui trouvent écho en nous. Ce sont des sacs plastiques qui surgissent sur la mer, ce sont des parapluies suspendus à l’envers et encore plein de ces sacs plastiques, ce sont des exercices de percussions sur ventre ou sur valise. Les trouvailles qui viennent habiller ces tableaux leur apportent un souffle nouveau qui ravit.
De même, le défilé des saisons scandé par les branchages de l’arbre suspendus au-dessus de la scène participe d’ailleurs bien à cette rencontre du « classique » et du « nouveau ». L’arbre s’habille et se déshabille au cours du spectacle, et sert de point de repère au cours du spectacle. Ainsi, les saisons qui défilent viennent à la fois rappeler les différentes « saisons » du Cirque Plume et résonner avec le titre du spectacle, annonciateur d’une conclusion : La dernière saison.
Qu’on soit en tout cas petit ou grand, on sort du spectacle La dernière saison avec des étoiles dans les yeux et dans la tête, et on en danserait presque sur l’air endiablé qui fait la clôture du spectacle. Courez attraper des places pour cette ultime tournée et coup de cœur de Bulles de Culture.
Morgane P.