posté dans "A l’affiche" par Catherine le 07/10/05 à 17h31
Une piste de cirque, c’est rond, non ? Enfin, traditionnellement. Bien sûr, le nouveau cirque nous a parfois habitués à toute une fantaisie de dispositifs, en face-à-face, en l’air, sans piste définie… Le Cirque Plume, lui, fait du cirque en frontal, comme au théâtre (ce qui n’est pas bête d’ailleurs : il peut ainsi tourner son spectacle dans… les théâtres de France !). Malgré cela, alors que d’autres, sur leur piste ronde, essaient autant que possible de raconter une histoire comme au théâtre, le Cirque Plume préfère - comme au cirque - présenter une succession de numéros. Avec un orchestre qui accompagne les contorsionnistes, acrobates, jongleurs, clowns…
Pourtant, les numéros du Cirque Plume sont comme nulle part ailleurs. Ce sont des mondes qui s’ouvrent et des images pour toujours : une prairie de métronomes parsemée de coquelicots, une envolée en parapluie rouge, un immense cœur né du reflet de l’eau, un soubassophone qui accouche d’une jeune fille, c’est " quand j’étais jeune " énoncé avec l’accent franc-comtois. C’est splendide, c’est apaisant, c’est magique.
L’arrêt brutal et récurrent pour cause de " plic ploc, il pleut sur la piste, halte là, que se passe-t-il ", le fil rouge du spectacle, n’en est donc que plus violent. Heureusement, ces (faux) accidents sont source (oui, source) de nouveaux plaisirs visuels autour de l’eau. De parfaits moments de cirque plume.
Avec Plic ploc, vous avez donc deux spectacles en un : le spectacle plic, et le spectacle ploc. Alors bien sûr, ça dure deux fois plus longtemps (deux bonnes heures). Mais au final, vous y gagnez cette bien agréable impression de ne pas avoir été floué, d’en avoir pour vos sous ! Vous verrez : ça fait un bien fou !